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Impact du gel actuel sur les populations de bécasses des bois et de turdidés
Communiqué du 6 février 2012
Avec le maintien de températures très froides sur les deux-tiers du pays et le passage d’un épisode neigeux sur la moitié ouest de la France, les bécasses des bois et les turdidés rencontrent des conditions de plus en plus difficiles.
Des effectifs importants de bécasses des bois ont fui les régions intérieures pour rejoindre les départements côtiers, en particulier la Bretagne. Tous les départements du littoral Manche-Atlantique sont concernés. Certains sites de référence ont vu leurs effectifs multipliés par 2 ou 3. Des informations sporadiques témoignent également d’arrivées d’oiseaux sur le littoral méditerranéen. Les bécasses des bois semblent, pour le moment, faire face à ces conditions météorologiques rigoureuses. Aucun comportement anormal et/ou cas de mortalité massive n’ont été signalés à ce jour. Un comptage des bécasses dans les sites de référence est prévu ce soir, 6 février. Il sera suivi d’un autre le 9 février. Ces deux recensements apporteront des informations nouvelles pour juger de la situation.
Pour les merles et grives, des déplacements sont notés vers le sud-ouest et dans une moindre mesure vers le littoral méditerranéen. En revanche, les zones côtières atlantiques accueillent des effectifs élevés de turdidés qui viennent y chercher refuge. L’accès à la nourriture devient de plus en plus difficile et les secteurs dépourvus de neige sont systématiquement exploités, ainsi que les vergers et les arbustes à baies. La fréquentation de sites inhabituels, comme les bords de route, et des concentrations anormales d’oiseaux sont signalés. De même, les distances de fuite se sont considérablement réduites et les oiseaux ne se déplacent que sur de très courtes distances pour revenir aussitôt sur les zones d’alimentation accessibles.
Évolution possible de la situation
Les prévisions météorologiques indiquent un maintien voire un durcissement de ces conditions d’ici la fin de la semaine avec des températures très basses sur la majorité du pays, sans dégel en journée. Le redoux ne devrait donc pas se manifester avant plusieurs jours, et sans doute pas avant la semaine prochaine. Avec ce gel très prolongé une mortalité anormale est à craindre pour les bécasses et les turdidés, aussi convient-il de minimiser les dérangements car tout envol conduirait à une perte d’énergie inutile. Enfin, les régions côtières favorisées par des températures plus clémentes jouent un rôle d’accueil crucial à prendre en considération.
Cellule nationale « Gel prolongé » – ONCFS-Direction des études et de la recherche 6 février 2012
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